À force d’entendre que les intercommunalités ne fonctionnent pas comme elles devraient et qu’il serait opportun, dans certaines conditions, de revenir vers la commune, on va finir par croire à une sorte d’acharnement à vouloir détricoter ou remettre en cause l’intercommunalité.
Je voudrais simplement rappeler que les intercommunalités exercent, tout d’abord, des compétences obligatoires et, ensuite, des compétences facultatives et optionnelles qu’elles ont choisies.
Or, si l’on veut redescendre des compétences du niveau intercommunal à l’échelle communale, il ne peut s’agir que d’une compétence facultative, que l’on remplace alors par une autre, ou d’une compétence optionnelle. Il y a donc une certaine contradiction à vouloir redescendre une compétence qu’on a voulu exercer… Après un changement de majorité ou une mauvaise expérience, on peut comprendre cette volonté, mais il faut alors en assumer les conséquences.
Comme l’ont souligné Philippe Dallier, Claude Raynal et d’autres orateurs, si l’on veut conserver les moyens liés à l’intégration fiscale octroyés à raison de compétences dont on se dessaisit, cela ne peut se faire qu’au détriment de celles et ceux qui décident, dans leur intercommunalité, de poursuivre leur intégration, puisque nous sommes à enveloppe constante.
Cette proposition va donc à l’encontre du principe même que nous soutenons majoritairement ici, à savoir le renforcement de la mutualisation et de l’intercommunalité et la mise en œuvre de véritables projets de territoires, qui ne soient pas de simples projets défensifs.
Ces moyens doivent impérativement rester à la disposition de celles et ceux qui poussent l’intercommunalité vers une plus grande intégration.