Cet amendement vise à revenir sur une question que nous n’avons jamais, jusqu’à présent, réussi à régler, celle du décompte du nombre de logements sociaux dans une commune.
Il existe, d’un côté, un décompte retenu comme base de calcul de la DSU, et, de l’autre, un décompte retenu au titre de l’article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains, ou loi SRU. Aussi étonnant que cela puisse paraître, pour beaucoup de communes, le nombre de logements sociaux retenu au titre de l’article 55 de la loi SRU est supérieur au nombre de logements sociaux retenu pour le calcul de la DSU.
Or, dans les deux cas, les logements concernés sont des logements attribués sous plafond de ressources, qui accueillent des populations considérées comme relevant du logement social à un titre ou à un autre. Pourtant, de part et d’autre, ce ne sont pas les mêmes chiffres qui sont pris en compte.
Nous avions essayé, en 2006, d’uniformiser par la loi les deux décomptes. Nous avions été obligés de faire marche arrière : on nous avait opposé, à l’époque, un problème de fiabilisation des données, s’agissant notamment des foyers-logements. L’argument était certes assez étonnant, mais nous avions fait marche arrière.
De nombreuses questions, depuis lors, ont été posées, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, sur le sujet. Autre argument invoqué : les logements sociaux ne sont pas tout à fait les mêmes d’un côté et de l’autre… Honnêtement, j’ai énormément de mal à entendre cet argument !
Quoi qu’il en soit, la loi du 29 juillet 2015 relative à la réforme du droit d’asile avait prévu que le répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux (RPLS), qui est le registre où sont dénombrés les logements sociaux, contiendrait également, à partir de 2020, soit l’an prochain, le dénombrement des foyers-logements : enfin nous disposerons d’un outil permettant de les recenser de manière fiable.
Voilà pourquoi je propose que nous uniformisions enfin les deux décomptes, dont la coexistence ne se justifie pas.
Je précise que cette uniformisation n’a aucun impact sur aucune des autres dotations. Les curseurs bougeront peut-être très légèrement entre les communes éligibles à la DSU, mais c’est une question d’équité : la situation actuelle est assez incompréhensible.