De quoi parle-t-on ? Il ne s’agit pas de refuser le principe de la péréquation entre les collectivités en fonction de leur potentiel fiscal et de leurs ressources. En tant qu’élu parisien, je suis tout à fait conscient de la nécessité de cette péréquation : Paris doit participer à la solidarité, à la fois en Île-de-France et à l’échelon national.
Toutefois, en 2020, pour la première fois, la Ville de Paris versera davantage au titre de la péréquation qu’elle ne percevra de dotations. C’est historique !
Ensuite – et cela peut concerner d’autres communes pour des montants moins importants –, sans que l’on refuse la péréquation et son augmentation régulière, il convient d’admettre que celle-ci doit s’opérer sur la base de montants raisonnables et maîtrisables par les élus des collectivités.
Je citerai un exemple très concret. À l’issue de l’examen en première lecture du projet de loi de finances à l’Assemblée nationale, la Ville de Paris s’est vu imposer un effort supplémentaire de solidarité nationale de 139 millions d’euros au titre de la péréquation.
L’augmentation de 20 millions d’euros du FSRIF votée par l’Assemblée nationale n’était pas prévue dans le projet de loi de finances initial. Comme Christine Lavarde, je propose de supprimer cette augmentation afin que l’évolution de la péréquation au sein du FSRIF soit maintenue dans un cadre raisonnable.