Avec cet article, nous abordons le thème de la bioéconomie. Nous ne nous serions pas arrêtés sur cette question voilà encore quelques années, mais cela montre bien que nous sommes entrés dans une concurrence des débouchés issus de la bioéconomie.
Entre l’alimentaire et l’agroalimentaire, la part des choses a été faite. Lorsque l’on transforme la plante en entier, on arrive à la fois à nourrir les hommes et à trouver des produits biosourcés qui permettent de pratiquer la biochimie à la place de la pétrochimie.
Cela dit, les égouts pauvres, ces résidus sucriers de seconde génération ne sont pas les seuls en cause : il y a aussi les dérivés amidonniers, puisque l’amidon résiduel peut également être incorporé.
La France est le premier producteur d’alcool qui peut servir dans le domaine de l’énergie comme dans celui de l’alimentation ; je pense à l’éthanol.
Madame la secrétaire d’État, il faut trouver un équilibre. Je ne prétends pas répondre à la question que vous vous êtes posée, mais je veux apporter une petite pierre à l’édifice. Les industriels de la levure achètent de la mélasse aux sucriers, mais peuvent également en importer. Depuis la fin des quotas, la filière sucre est devenue compliquée : nombre de secteurs et de territoires ruraux sont touchés. Or les importations ont diminué, ce qui signifie que l’on parvient à trouver suffisamment de levures en France pour répondre à la production industrielle.
Quoi qu’il en soit, il ne me semble pas qu’il y ait une concurrence directe entre deux secteurs. Ce constat témoigne même des progrès que l’on peut réaliser dans le domaine de la bioéconomie.
Par conséquent, je suis opposé à cet amendement. D’ailleurs, dans un instant, j’en présenterai un qui va dans le sens inverse.