Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 9 décembre 2019 à 14h30
Loi de finances pour 2020 — Articles additionnels après l'article 72 ter

Agnès Pannier-Runacher :

Ainsi que cela a été souligné, il y a plusieurs formes de méthanisation, avec différents sous-produits et des utilisations diverses.

Nous nous sommes employés à soutenir la méthanisation agricole comme complément de revenu, sans mise en concurrence entre terres agricoles et valorisation des terres.

Sans qualifier négativement l’expérience allemande – en la matière, chacun tâtonne un peu –, nous pouvons au moins en tirer un enseignement : aller trop loin peut faire passer de l’autre côté du cheval. En cherchant à valoriser la biomasse, on finit par en faire une matière première concurrente des terres agricoles, de surcroît au profit d’acteurs n’ayant pas nécessairement besoin de subventions, notamment pour des raisons de taille critique.

Par conséquent, le Gouvernement, dans sa recherche de substituts aux ressources énergétiques conventionnelles, a fait le choix de pousser la méthanisation agricole, mais avec circonspection. Il s’agit non pas d’écarter cette option, mais simplement de ne pas verser d’aides massives à des méthanisations plus industrielles. C’est ce qui motive les avis que j’émets aujourd’hui sur les différents amendements.

Encore une fois, la vérité se situe entre le gris clair et le gris foncé. Nous traçons un chemin en apprenant de nos expériences. La position que nous avons retenue nous semble raisonnable et raisonnée. Nous le savons, aller trop loin dans la méthanisation – je mets de côté les problématiques d’acceptation par la population ou de nuisances olfactives – peut avoir des effets induits non désirés.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion