C’est le véritable sujet.
Prendre de l’argent pour la SGP est inadmissible. Je le rappelle, ce projet initialement évalué à 18 milliards d’euros est passé en l’espace de quelques années à 35 milliards et finira à 50 milliards… Et si l’on arrête à ce montant, nous aurons déjà de la chance !
Comme le Gouvernement ne veut pas mettre un centime, on demande à la SGP de se débrouiller pour trouver des ressources : elle fait ce qu’elle peut et augmente la taxe sur les habitants et les entreprises. Nous en sommes à cinquante ans d’endettement des Franciliens et des entreprises franciliennes, et nous n’en voyons pas le bout !
Le système est fou, et le Gouvernement s’obsède à refuser de modifier la structure, le tracé, le nombre de gares… Quand on lui demande comment financer, il répond qu’il s’en fiche, car ce n’est pas lui qui paye ! §C’est une réponse un peu facile…
J’étais président de la commission des finances de la région lorsqu’a été envisagé le contrat de plan État-région. Que le Gouvernement paye sa part du contrat de plan avec les DMTO repris aux départements est strictement inadmissible ! S’il avait pris l’argent pour financer de nouveaux projets d’investissement qui intéressent tout le monde, nous nous serions récriés, mais nous aurions examiné la proposition. Mais, là, l’État, qui avait déjà réduit sa participation dans les transports publics, veut faire acquitter sa part par les départements !
Madame la secrétaire d’État, on attend le coup d’après : l’année prochaine, le Gouvernement nous dira peut-être qu’il ne paie plus du tout sa part du contrat de plan, et que les départements, les collectivités, les intercommunalités d’Île-de-France n’ont qu’à se débrouiller. S’il faut faire une taxe supplémentaire sur l’Île-de-France, allons-y ! Un tel désengagement de l’État dans un secteur clé, les transports publics, relève de l’irresponsabilité. Un jour comme aujourd’hui, cela prend une coloration particulière… Je le redis, c’est strictement inadmissible ! Le Gouvernement doit revenir à la réalité des choses.