Absolument. Il est difficile de mener des études quantitatives. De fait, il apparaît, lors des actions d'observation participante, d'infiltration, en d'autres termes, que les jeunes radicalisés ne s'entretiennent ni avec les chercheurs ni avec les journalistes. Ce qui vient de l'extérieur, de la télévision est filtré systématiquement par les prédicateurs, qui recodent le message en termes religieux. Ainsi, s'installent une logique catastrophique du « eux » et du « nous » et un climat de rupture avec la société, ses médias et ses représentants politiques.