Madame la sénatrice Guillotin, les stratégies vaccinales, vous le savez, évoluent au cours du temps et de nombreux pays, comme vous l’avez rappelé, ont étendu cette vaccination contre les papillomavirus à tous les garçons, qui peuvent également être infectés par ces virus et donc les transmettre à leur partenaire. Près de 25 % des cancers provoqués par les HPV surviennent chez les hommes.
Saisie de cette question par Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, la Haute Autorité de santé a rendu ses recommandations lundi dernier qui visent, comme vous l’avez rappelé, à étendre la vaccination contre les papillomavirus humains aux jeunes garçons entre 11 ans et 14 ans, avec un rattrapage jusqu’à 19 ans.
Nous souhaitons, avec la ministre des solidarités et de la santé, que cette recommandation soit intégrée dans le calendrier des vaccinations de 2020, pour une mise en œuvre d’ici à l’été prochain.
La vaccination étendue à tous les jeunes garçons est une décision à la fois scientifique et éthique qui leur permettra, quelle que soit leur orientation sexuelle, de bénéficier d’une protection individuelle, mais aussi, comme pour la vaccination des jeunes filles, d’améliorer la protection de leur partenaire.
Cette vaccination, associée au dépistage du cancer du col de l’utérus, constitue la meilleure stratégie de lutte contre ce cancer qui provoque en France, vous l’avez rappelé, madame la sénatrice, près de 1 000 décès par an chez les femmes.
Soyez convaincue, et la démonstration n’est plus à faire, de l’engagement de la ministre des solidarités et de la santé en faveur de la politique vaccinale et de la couverture vaccinale dans notre pays.