Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, en ce quatorzième jour de grève contre la réforme des retraites, les chambres de commerce et d’industrie (CCI) commencent à publier leurs premières statistiques mesurant l’impact économique de ce mouvement social sur les commerces et les entreprises.
Comme nous pouvions l’anticiper, c’est en région parisienne, là où la grève dans les transports pose le plus de problèmes et concerne le plus grand nombre de nos compatriotes, que les conséquences économiques sont les plus lourdes.
Les pertes d’activité déclarées par les professionnels sont importantes. Elles auront, dans les semaines et les mois à venir, des conséquences sociales avec leur inévitable lot de cessations d’activité et de placements en chômage partiel, voire définitif.
Alors que le mois de décembre et la fin d’année représentent souvent une part importante du volume d’affaires de beaucoup de commerces parisiens, les chiffres de cette première moitié du mois sont inquiétants : baisse de 80 % pour les commerces situés dans les gares ou à proximité, de 50 % pour les magasins parisiens, de 30 % pour les hôtels – avec une cascade d’annulations –, de 35 % pour les traiteurs, de 40 % pour les cafés et de 50 % pour les restaurants. En moyenne, près des deux tiers des artisans ou commerçants franciliens se déclarent impactés !
Madame la secrétaire d’État, que prévoyez-vous pour aider les entreprises qui vont se retrouver en difficulté, au-delà du désormais traditionnel étalement des impôts et cotisations sociales ?