Madame la sénatrice Dumas, comme vous le savez, depuis le 5 décembre dernier, le ministre de l’économie et des finances et moi-même faisons le point tous les deux jours avec les fédérations et les chambres consulaires pour prendre la mesure de l’impact des blocages que nous subissons en ce moment, essentiellement en Île-de-France, comme vous l’avez souligné, sur le commerce et l’artisanat.
La situation est contrastée. Les chiffres que vous avez cités ne représentent pas totalement la réalité : certains commerçants s’en sortent très bien, d’autres sont en grande difficulté. C’est la raison pour laquelle nous avons pris, mercredi dernier, avec l’ensemble des fédérations, des décisions fortes qui ne se limitent pas à repousser les échéances fiscales et sociales. Cette dernière mesure avait tout de même permis d’apporter 300 millions d’euros de cotisations sociales et 100 millions d’euros d’impositions en trésorerie lors du mouvement des « gilets jaunes », ce qui n’est pas l’épaisseur du trait. Les fédérations nous ont d’ailleurs demandé de reconduire ce dispositif.
En sus de ce report, nous allons financer du chômage partiel, faciliter le travail du dimanche et proposer un dispositif d’accompagnement aux entreprises les plus touchées, à travers la commission des chefs de services financiers (CCSF), pour leur permettre de gérer leur trésorerie.
Je souhaite que ces mesures soient mises en œuvre au plus proche des commerçants et des artisans. Dès demain, des brigades mobiles iront à la rencontre des commerçants pour leur présenter ces dispositifs d’aide. Nous mettons en place un numéro unique dans les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), dans les CCI et dans les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA).
(Exclamations sur les travées du groupe Les Républicains.) et qui n’a encore rien fait pour les parkings, pour la circulation ou pour les terrasses.