Ma question s’adressait à M. le ministre de la culture, qui n’est malheureusement pas présent dans l’hémicycle et dont je connais l’attachement à la défense du patrimoine français.
Défendre, aider le patrimoine en France est devenu une urgence. Le patrimoine touche à ce que nous sommes. Comme M. Riester l’a justement dit, « ce n’est pas seulement ce que nous recevons ; c’est aussi ce que nous transmettons ».
Le loto du patrimoine est un succès populaire. Preuve, s’il en était besoin, que les Français sont attachés à leur patrimoine. Et lorsqu’ils jouent au loto, c’est avec la conviction profonde que les sommes qu’ils dépensent vont au patrimoine et ne remplissent pas le puits sans fond de Bercy.
Afin de ne pas tricher avec les Français, le Sénat a adopté, le mois dernier, une disposition de bon sens visant à affecter la totalité des sommes prélevées à la sauvegarde de notre patrimoine. C’était sans compter sur les députés LREM que Stéphane Bern, en colère, a qualifiés de « technocrates » – ce n’est pas moi qui le dis, c’est lui !
Sous l’emprise de Bercy, l’Assemblée nationale a en effet annulé l’exonération de taxes sur le loto du patrimoine votée par le Sénat. C’est méconnaître l’importance du patrimoine, facteur d’attractivité des territoires, de développement local et de cohésion sociale qui attire, je vous le rappelle, 90 millions de visiteurs chaque année et impacte la vie de 500 000 salariés.
Comprenez-vous, madame la secrétaire d’État, la colère de Stéphane Bern ? Êtes-vous favorable au retour de la taxe défendue par le tout-puissant, je dirais même le trop puissant, ministère des finances ?