Monsieur le sénateur Chevrollier, vous avez raison, le résultat de cette COP n’est pas à la hauteur de l’urgence, de l’appel de nos concitoyens, de l’appel de la jeunesse, de la nécessité d’agir face à la transition écologique qui est devant nous, que ce soit en termes de lutte contre le réchauffement climatique ou de lutte contre la perte de biodiversité.
Pourtant, la France a été l’un des États qui s’est le plus mobilisé dans cette COP, avec la visite du Premier ministre, de la ministre de la transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, et de Brune Poirson, secrétaire d’État chargée du dossier, pour participer aux négociations. Nous avons œuvré pour obtenir des avancées. Je pense, par exemple, à la reconnaissance de la science et des rapports du GIEC par cette COP, reconnaissance qui était loin d’être acquise si l’on considère le scepticisme de certains États.
Surtout, cette COP a été l’occasion d’avancer au niveau européen. Le Conseil européen qui s’est tenu à la même période a validé l’objectif de la neutralité carbone à l’échelle de l’Union européenne en 2050, avec un accord de tous les États membres, sauf de la Pologne – elle continue à y travailler –, ce qui nous permettra de transposer cette volonté, déjà inscrite dans la loi française, grâce à l’adoption de la loi Énergie-climat, à l’échelle européenne.
Nous travaillons également sur le rehaussement des objectifs à l’horizon de 2030 et sur le mécanisme de compensation, souhaité depuis longtemps par la France. Celui-ci pourra ainsi être étudié avec la nouvelle présidente de la Commission européenne, à l’échelle de l’Union européenne.
Cette COP a donc permis d’avancer au moins à l’échelle de notre continent, qui va devenir un continent pionnier dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’action doit être internationale, nationale et locale. C’est la raison pour laquelle je porte, pour ma part, 80 contrats de transition écologique locaux, auxquels nous travaillons avec toutes les collectivités locales, pour que l’écologie s’inscrive, concrètement, dans le quotidien des Français.