Merci pour votre vision stratégique et pour ce que vous nous avez permis de faire dans les quartiers. J'ai en charge les dossiers de rénovation urbaine et de politique de la ville depuis dix-huit ans pour la ville de Nice et la métropole de Nice-Côte d'Azur. Si nous avons pu faire rénover des quartiers, c'est avant tout grâce à cette vision stratégique et parce que vous avez créé un outil formidable, même si, au fil du temps, il s'est complexifié, et que les règlements sont devenus de plus en plus invraisemblables - notamment en matière de plans de financement.
Dans ces quartiers, certaines choses ont avancé, et sont allées dans le bon sens. Mais on observe aussi des régressions. La première de ces régressions, c'est la place des femmes dans la vie sociale, qu'il s'agisse des élèves, des étudiantes, des femmes qui travaillent, des femmes sans emploi, toutes générations confondues. Les femmes n'ont plus cette place fondamentale qu'elles avaient : elles étaient le pivot, un facteur de stabilisation et le meilleur vecteur d'intégration et d'insertion. Comment faire pour mieux protéger, mieux accompagner ces femmes ? Il faut qu'elles retrouvent cette place essentielle à la cohésion de nos quartiers. De plus, des problèmes d'inégalité demeurent, notamment face à l'emploi, à la mobilité - même si nous avons désenclavé ces quartiers - et à l'éducation. Il faudrait, enfin, sortir de l'urgence d'une planification budgétaire toujours précipitée pour, enfin, inscrire ces quartiers dans la pérennité, en continuant à leur associer un certain nombre de moyens, notamment pour des actions de développement social et d'action humaine.