Intervention de Ladislas Poniatowski

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 4 décembre 2019 à 9h30
Audition de M. Bruno Sainjon président-directeur général de l'office national d'études et de recherches aérospatiales onera

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

Monsieur le président, je considère que vous êtes à la tête d'une pépite très mal partie. Vous êtes en effet à la tête d'un bel établissement que beaucoup regardent avec envie.

Toutefois, si vous arrivez à équilibrer votre budget, c'est parce que vous arrachez des contrats qui financent vos travaux. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Mme Parly, à Palaiseau, en début d'année, a chanté vos louanges. On voit ce qu'il en a été au moment de la présentation du budget ! Un million d'euros de plus, c'est assez misérable.

Ma question porte sur la fuite des cerveaux. Vous êtes placés face à un double problème en matière de ressources humaines : les gens qui atteignent la limite d'âge s'en vont et vous perdez par ailleurs des jeunes chaque année. En 2018, ce sont 30 jeunes ingénieurs qui sont partis et, en 2019, pas loin d'une trentaine encore. Vous ne pouvez pas les en empêcher. On vit dans un monde concurrentiel et le salaire, comme le disait Michel Boutant, constitue un élément important. Aujourd'hui, un jeune ingénieur a plus intérêt à être embauché par la DGA que par l'ONERA.

Pourquoi viennent-ils quand même chez vous, même s'ils sont moins bien payés ? Parce que vous êtes une pépite et que vous menez des travaux incroyables ! Au bout de quelques années, ces ingénieurs sont encore plus intéressants grâce aux travaux qu'ils effectuent avec vous et sont débauchés. Je crois savoir que SpaceX en a débauché deux ou trois encore récemment - et c'est normal.

Ma question - qui devrait plutôt s'adresser à Mme Parly - est la suivante : que pouvez-vous faire pour empêcher cette fuite des cerveaux ?

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