Intervention de Sébastien Meurant

Réunion du 21 janvier 2020 à 14h30
Bioéthique — Article 1er

Photo de Sébastien MeurantSébastien Meurant :

Je ne répéterai pas ce qui a été excellemment exprimé par mes collègues sur toutes les travées. Tout à l’heure, Mme la ministre a parlé d’humilité, de sagesse et de modération devant ces questions extrêmement compliquées.

Aujourd’hui, l’humilité, n’est-ce pas d’accepter une grande part des règles morales, sociales, religieuses que l’humanité avant nous et pendant des siècles a reconnues pour nécessaire ? L’évidence n’est-elle pas, mes chers collègues, de reconnaître qu’il y a une loi naturelle et que celle-ci doit fonder une partie de notre droit positif ? Cette loi naturelle, sans être triviale, n’impose-t-elle pas que, pour faire un enfant, il faille un père et une mère ?

De quels progrès parle-t-on, puisque certains osent parler de progrès ? S’agit-il du progrès de la marchandisation ?

Lorsque nos collègues de gauche font référence à l’extension du marché au corps humain, ils ont raison ! Lorsque nos collègues sur toutes les travées craignent une dérive vers la GPA, ce n’est pas une fiction, c’est évidemment le chemin que nous allons suivre, du fait de la jurisprudence européenne ! Mes chers collègues, reprenez le film de ces dernières années, du mariage pour tous à la PMA et, demain, à la GPA. Est-ce cela que nous voulons ?

Où est le bien commun ? Notre rôle de législateur n’est-il pas d’essayer de déterminer ce bien commun, qui permet de faire progresser la société, de fixer des repères et de sortir de ce triptyque infini, de cette logique des désirs : « je veux, je peux, j’y ai droit » ? Est-ce bien notre rôle que d’étendre infiniment les droits des individus ? Il y a un droit ci, c’est le droit de l’enfant ! Quid de la disparition des pères dans ces familles que vous allez créer ?

En conscience, je ne puis voter cet article, et je vous appelle à en faire autant.

1 commentaire :

Le 11/07/2022 à 11:36, aristide a dit :

Avatar par défaut

"L’évidence n’est-elle pas, mes chers collègues, de reconnaître qu’il y a une loi naturelle et que celle-ci doit fonder une partie de notre droit positif ? Cette loi naturelle, sans être triviale, n’impose-t-elle pas que, pour faire un enfant, il faille un père et une mère ?"

Non, la nouvelle loi naturelle, c'est la science, sans conscience si possible, vu que la conscience est un obstacle au développement libre et sans frein de la science...

Mais le science doit être financée, et les donateurs privés sans scrupules, en accord avec la science sans conscience, ne manqueront pas d'être au rendez-vous.

Dernier obstacle : la loi, garante de l'éthique et d'autres inconvénients à contourner.

Il faut, pour l'éviter, la "domestiquer", avec l'aide de puissants lobbys, qui pénétreront le gouvernement pour lui faire faire ce qu'ils veulent.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion