Merci de votre franc-parler. J'ai été assez abasourdi de la franchise avec laquelle vous vous êtes exprimé sur un phénomène qui s'aggrave d'année en année. Je ne connais pas d'autre domaine où l'impuissance publique et l'impunité totale font aussi bon ménage, alimentant un effroi, une consternation et une passivité généralisés.
N'a-t-on pas, en définitive, une vision encore trop irénique des enfants ou des adolescents, l'ordonnance de 1945 étant toujours brandie comme un totem ? Il faut bien admettre que des jeunes peuvent aussi être un facteur de trouble pour la société.
Qu'en est-il de la complaisance de certains pays d'origine, qu'on peut presque suspecter d'organiser passivement des filières ?
S'agissant de la procédure d'identification, avez-vous des propositions qui permettraient de contourner l'obstacle du refus de s'y prêter, auquel se heurtent beaucoup de départements ?
Je voudrais mentionner enfin les pratiques addictives auxquelles s'adonnent certains jeunes - je pense notamment au Rivotril, un médicament contre l'épilepsie.