Nous avons aussi réglé des contentieux importants, comme celui avec Google.
Je tiens à souligner que nous avons été sincères dans nos présentations. Tous les gouvernements communiquent volontiers sur les notifications, mais celles-ci ne représentent pas nécessairement les rentrées d'argent dans les caisses de l'État. Or, la loi de finances que je vous ai présentée contient les deux.
Nous maintenons nos prévisions de croissance. Nous avons foi en notre activité économique. Malgré les grèves, le mouvement des « gilets jaunes », les mesures fiscales d'urgence débloquées, le déficit a été conforme à nos prévisions de déficit, avec des recettes fiscales en hausse. Cela montre la robustesse de notre économie. Les mesures structurelles que nous avons prises, sous l'impulsion du Président de la République, ont contribué à faire baisser le chômage, à obtenir un taux de croissance parmi les plus élevés d'Europe - il est plus élevé qu'en Allemagne notamment -, à voir nos recettes fiscales croître, alors que nous baissons les impôts. Tout cela démontre le dynamisme économique de notre pays. Nous avons raison de croire en nos prévisions de croissance, comme le font les agences de notation, la Banque de France, le Fonds monétaire international, l'Insee, la Commission européenne, etc. Même si nul ne sait, par définition, ce qu'il adviendra en 2020, l'économie française est robuste, elle crée des richesses, et le chômage baisse.
Je ne comprends pas très bien le débat sur le déficit structurel et le déficit nominal. Ce dernier est la différence entre les recettes et les dépenses. Il baisse alors même que nous baissons les impôts ! Nous avons réalisé des mesures de baisse des dépenses publiques très importantes, que vous avez d'ailleurs combattues. Je ne vous le reproche pas, mais il est paradoxal de nous reprocher ensuite que le déficit structurel ne baisse pas assez vite ! Surtout, lorsque nous présentons le budget de la Nation à Bruxelles, nous devons en même temps présenter une liste de réformes, à laquelle la Commission européenne est très attentive.
Nous avons sorti la France de la procédure de déficit excessif. Passer de 3,4 % à 2,2 % du PIB en deux ans et demi me paraît être un mouvement significatif, même s'il est vrai qu'il n'est pas à la hauteur de la loi de programmation des finances publiques. Comment faire plus ? En augmentant les impôts, ce qui, à notre sens, n'est pas souhaitable ? En accélérant les baisses de dépenses ? Nous aurons évidemment cette discussion lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2021.
En ce qui concerne Action publique 2022, je peux vous dire, madame la sénatrice, que le ministère de l'action et des comptes publics suit précisément la feuille de route définie par le Premier ministre : amélioration des procédures de recouvrement, ce qui constitue une grande simplification ; suppression de 10 000 postes, ce qui a des conséquences sur le moral des agents, mais qui est un objectif que nous tenons ; évolution de la fiscalité locale ; zéro cash dans l'administration ; prélèvement à la source ; renforcement de la lutte contre la fraude ; augmentation des dotations destinées à payer les dettes informatiques de la direction générale des finances publiques ; rapprochement entre la direction générale des douanes et droits indirects et la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), sur laquelle nous travaillons actuellement.