Intervention de Elisabeth Doineau

Commission des affaires sociales — Réunion du 5 février 2020 à 9h00
Stratégie nationale de prévention et de protection de l'enfance 2020-2022 — Audition de M. Adrien Taquet secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé

Photo de Elisabeth DoineauElisabeth Doineau :

Merci monsieur le ministre de nous avoir détaillé votre feuille de route. Je salue votre détermination. Le reportage de M6 a choqué. Il était à charge et laissait à penser que la situation qu'il décrivait était générale dans tous les départements. Ce reportage a été très modérément apprécié par les professionnels de l'ASE qui sont, au quotidien, soumis à une tension extrême, car ils doivent s'occuper de profils très divers, et notamment, de plus en plus, de jeunes délinquants. Il faudrait, à cet égard, renforcer l'appui de la PJJ, car ces enfants, à la limite du pénal, constituent de vrais dangers pour les autres enfants ; ils ne devraient pas être pris en charge par la protection de l'enfance. D'un autre côté, 25 % des enfants pris en charge sont atteints de handicap. Certains ont des troubles psychiatriques et devraient être suivis de façon médicale sur le long terme, mais, comme nous manquons de ressources en pédopsychiatrie, les professionnels de l'ASE doivent essayer de calmer les enfants comme ils peuvent. Enfin, les départements doivent aussi prendre en charge les mineurs non accompagnés. Tout cela fait beaucoup !

Je ne veux pas trouver des excuses aux départements parce qu'il n'y a pas d'excuses en ce qui concerne la protection de l'enfance, mais il faut aider les départements, leur donner les compétences qui leur manquent cruellement. Il faudrait travailler avec l'association des départements de France pour animer au plan national les politiques de protection de l'enfance.

Dans le dispositif des 1000 premiers jours, quel sera le rôle de la PMI ?

Un mot enfin sur le syndrome du bébé secoué, auquel nous avons tous été confrontés en tant qu'élus. Les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) ont permis de sensibiliser les professionnels de santé ou les parents, mais l'effort doit sans cesse être renouvelé. Ces recommandations ont été contestées et des affaires ont été portées devant la justice. Quel bilan tirez-vous des mesures mises en place ? Comment aller plus loin ?

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