… le nombre d’actes et d’agressions antisémites ayant très fortement progressé au cours de l’année dernière, nous ne devons pas nous contenter d’une dénonciation morale : nous devons la faire, mais nous ne devons pas nous en contenter.
Évidemment, le champ de l’action est considérable. Je pense d’abord et avant tout à l’éducation et au soutien aux enseignants quand ils transmettent l’histoire, les faits, qu’ils sont confrontés à des propos ou à des actes antisémites ; je pense également à la formation des policiers, des gendarmes, des magistrats, qui concourent à réprimer ou à prévenir ces atteintes. Il s’agit aussi de renforcer le droit lorsque c’est nécessaire.
À cet égard, vous avez affirmé, madame la sénatrice, qu’il ne fallait pas légiférer sous l’empire de l’émotion. Je vous rejoins volontiers sur ce sujet, mais il ne faut pas non plus renoncer à légiférer lorsque cela est nécessaire. Or il y a au moins un champ – il en existe peut-être d’autres – où cela est parfaitement nécessaire, c’est celui des réseaux sociaux et d’internet