En réalité, ces contreparties existent déjà. L’attribution du revenu de solidarité active, notamment, emporte des devoirs, puisqu’elle repose sur une contractualisation en vue d’une réinsertion dans l’emploi. Il s’agit bien d’une contrepartie.
On le sait, nos aides sociales sont aujourd’hui très nombreuses, fragmentées, et nos concitoyens ont du mal à se retrouver dans ce système construit par sédimentation. Nous avons donc décidé de simplifier l’accès aux aides sociales, notamment pour réduire le taux de non-recours. Cette simplification consiste en l’instauration d’un revenu universel d’activité, sur lequel nous travaillons. Par ce biais, nous pourrons éviter que 30 % des personnes éligibles au RSA n’y accèdent pas, comme c’est le cas aujourd’hui.
Nous savons aussi que nos aides sociales sont des trappes à pauvreté. À l’heure actuelle, 50 % des allocataires du RSA ne se voient proposer aucun parcours de réinsertion et aucune contractualisation.
Il est donc nécessaire de poser cette question des droits et des devoirs dans le cadre du grand débat national. Il est hors de question de revenir sur l’accompagnement de nos concitoyens les plus en difficulté, mais cet accompagnement ne saurait être que financier : il doit être global, et viser aussi à l’insertion dans l’emploi.