Madame la ministre, puisque nous allons bientôt travailler à une révision constitutionnelle, permettez-moi de vous rappeler que le onzième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946 précise que la Nation garantit à tous, sans condition, « la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. »
À défaut de respecter l’héritage de la Résistance, il conviendrait, au moins, de respecter la Constitution ! Vous parlez d’allocations fragmentées, sédimentées, madame la ministre… Lesquelles visez-vous exactement ? Allez-vous remettre en cause les allocations familiales, la prestation d’accueil du jeune enfant, la prime de naissance, les allocations chômage, l’allocation aux adultes handicapés, le complément de libre choix d’activité ou même, demain, les bourses universitaires ? Où allons-nous ? Ce n’est pas sérieux !
Monsieur le Premier ministre, madame la ministre, je vous offrirai à la sortie de l’hémicycle un livre d’Édouard Louis, Qui a tué mon père.