« Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours […] voir ce que l’on voit. » Ces mots de Péguy, dont Alain Finkielkraut avait fait une exigence intellectuelle, sa devise, en quelque sorte, ont pris depuis samedi une résonance particulière. Ce déferlement de haine, ces propos, ces images virales insupportables nous obligent, précisément, à voir, outre la montée inquiétante des actes antisémites dans notre pays, le surgissement d’un nouvel antisémitisme qui, comme l’ancien, s’en prend à nos compatriotes au nom d’une idéologie différente de celle des années trente, mais tout aussi dangereuse.