Madame la sénatrice Tocqueville, la formation des enseignants se déroule effectivement au sein des universités, mais je crois que nous pouvons nous accorder sur le constat qu’elle est encore perfectible sur de nombreux points : je pense notamment à la place du concours. Cela fait partie des dossiers que nous avons ouverts.
Hier encore, mon collègue Jean-Michel Blanquer et moi-même étions avec la présidente du réseau des ÉSPÉ et la Conférence des présidents d’université. Nous travaillons dans la concertation, de façon à faire de ces futurs instituts des lieux où l’on saura concilier une formation disciplinaire d’excellente qualité et une meilleure compréhension de la réalité du métier d’enseignant, avec davantage de pratique professionnelle dans les programmes, dont nous allons discuter dès la rentrée 2019. En outre, les pratiques professionnelles seront davantage mises en lien avec la recherche. Par conséquent, ces instituts ont évidemment toute leur place au sein des universités.
Le dialogue se poursuit depuis maintenant plusieurs mois avec les responsables des ÉSPÉ et les enseignants-chercheurs. Nous aurons demain matin une réunion avec l’ensemble des organisations syndicales pour évoquer cette réforme. Il est évidemment indispensable que, pour préparer cette nouvelle professionnalisation, et notamment une entrée accompagnée dans le métier, les processus de prérecrutement soient opérationnels à la rentrée 2019, de façon que nous disposions de deux ans pour construire le contenu des programmes, adapter la forme des concours à celui-ci et faire en sorte que les jeunes qui seront en préprofessionnalisation dès la rentrée 2019 puissent ensuite rejoindre les instituts.