Nous avons prévu jusqu'en 2017 une augmentation du complément familial, sous condition de ressources, pour les familles de plus de trois enfants, ainsi qu'une hausse de 25 % de l'allocation de soutien familial, qui profite aux familles monoparentales. Grâce au relèvement du plafond d'attribution de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire, davantage de familles modestes bénéficieront d'une mutuelle à moindre coût.
Gardons-nous de la tentation d'établir un parallèle entre modulation des allocations familiales et extension de l'accès aux soins, ne créons pas des peurs inutiles. Une large majorité des naissances est souhaitée : un enfant n'est pas un aléa ; une maladie, un cancer ou une affection auto-immune, si.
La question du jour de carence, dont le bénéfice économique reste à démontrer, pose un problème de santé publique. Rappelez-vous l'épidémie de grippe H1N1 : la consigne donnée aux salariés était, aux premiers symptômes, de rester chez eux. Que feront ceux qui ne touchent que de faibles salaires si un délai de carence de trois, voire de cinq jours, leur est imposé ?
Quant à la régulation des urgences hospitalières, la Cour de comptes estime à 30 % l'augmentation de la fréquentation des urgences depuis dix ans. C'est précisément la date à laquelle Jean-François Mattei a supprimé l'obligation pour les médecins libéraux d'assurer des gardes.