Intervention de Guillaume Gontard

Réunion du 18 février 2020 à 9h30
Questions orales — Statut juridique des postes-frontières

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Monsieur le secrétaire d’État, vous ne m’avez pas rassuré.

Soit vous nous cachez la vérité, soit vous n’êtes pas allé sur place, ce dont je doute.

Lors de ma visite en novembre 2018, ce que j’ai vu est bien un lieu de privation de liberté. Des femmes, des hommes et des enfants étaient enfermés dans un même lieu pendant plus d’une nuit. On parle bien d’une zone de non-droit.

Vous parlez de « mise à l’abri » alors que, chaque jour, on renvoie sans ménagement des exilés sur les routes italiennes.

J’en veux pour nouvelle preuve que, les 31 janvier et 1er février derniers, 40 observateurs associatifs se sont relayés en continu pour observer les pratiques des forces de l’ordre à Menton. Au cours de leurs 39 heures d’observation, ils ont constaté les faits suivants : 79 personnes ont été interpellées, 92 personnes ont été refoulées sans respect de leurs droits ni des procédures, 38 personnes ont été enfermées pour une durée supérieure à 4 heures, allant même, pour 6 personnes, jusqu’à 12 heures 45 de privation de liberté…

En plus d’une politique inefficace, coûteuse et destructrice de vies, votre gouvernement bafoue sans ménagement les droits humains élémentaires.

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