Intervention de Christelle Dubos

Réunion du 18 février 2020 à 9h30
Questions orales — Salariat des médecins dans les déserts médicaux

Christelle Dubos :

Monsieur le sénateur, je vous rejoins sur le fait que le défi démographique que nous avons à relever aujourd’hui est grand : le nombre de médecins généralistes ou spécialistes en accès direct exerçant en libéral est en baisse régulière depuis 2010, et cette baisse est susceptible de se poursuivre jusqu’en 2025.

Dès 2017, nous avons pris des dispositions pour proposer des solutions adaptables à chaque contexte local, car la réponse aux difficultés démographiques n’est pas unique.

Depuis, des dynamiques de mobilisation et de coopération se sont nouées localement et ont permis d’enregistrer les premiers progrès sur le terrain.

Le plan Ma Santé 2022, annoncé par le Président de la République en septembre dernier, est venu donner un nouvel élan à cette démarche en proposant des leviers supplémentaires, comme le déploiement de 400 postes de médecin généraliste en exercice partagé entre une structure hospitalière et une structure ambulatoire ou salarié d’un centre de santé ou d’un établissement de santé.

Sur le volet du dispositif relatif au salariat, qui vous intéresse tout particulièrement, sachez que nous soutenons financièrement les créations de postes en apportant aux structures qui emploient les médecins une garantie financière pendant les deux premières années suivant le recrutement, soit le temps de constitution de la patientèle : en 2019, treize recrutements ont ainsi été réalisés dans ce cadre dans les Hauts-de-France.

Je terminerai en rappelant l’effort consenti depuis plusieurs années pour conforter les centres de santé, que ce soit au travers de l’accord conventionnel interprofessionnel valorisant l’exercice coordonné ou des aides financières importantes versées pour aider les centres qui s’ouvrent dans des territoires en tension à faire face aux frais d’investissement qu’implique le début d’activité ou les inciter à maintenir leur activité.

Vous le voyez, monsieur le sénateur, nous sommes nous aussi des « faiseux », et pas seulement des « causeux » ! §Travaillons tous ensemble : l’État, par le biais des ARS et des moyens financiers qu’il accorde, sera toujours aux côtés des collectivités territoriales qui se saisissent de cette problématique, car c’est à partir des territoires que l’on peut mener à bien les projets.

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