professeur, Agrocampus-Ouest, Rennes. - Les phénomènes biologiques évoluent beaucoup plus lentement que les modes, les patients, les ONG ou les discours péremptoires qui se succèdent, dans le domaine de la nutrition en particulier. La parole scientifique peine souvent, dans ce contexte, à atteindre le public. Les besoins nutritionnels ne changent pas au rythme où certains voudraient voir l'offre se renouveler. Respectons cette temporalité différente dans la vitesse d'évolution des gènes et des besoins nutritionnels. Nous sortons de trois siècles de dénutrition et avons la mémoire courte. Nos grands-parents ont connu les carences. Le rachitisme était fréquent lorsqu'ils étaient en classe de maternelle.