Intervention de Clément Delhomme

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 6 février 2020 à 9h00
Tables rondes sur le thème : qu'y aura-t-il dans nos assiettes en 2050

Clément Delhomme, agriculteur, société Champerché :

Le label bio ne prend pas en compte les cultures hors sol. Nous avons trouvé une alternative à travers le label « haute valeur environnementale ». Les démarches sont cependant très longues, très complexes. Nous sommes une start-up de huit personnes. Les services compétents dans notre activité ne connaissent pas notre technologie. D'une façon générale, il existe un vrai décalage entre le label bio et les réalités de notre entreprise sur le terrain.

Un autre blocage a trait à notre implantation. Les collectivités craignent, lorsque nous évoquons un projet d'implantation, que notre activité n'affecte les activités agricoles déjà présentes, alors que nous voulons produire autre chose que ce qui est déjà produit dans les localités où nous nous implantons. Nous sommes par exemple présents dans les Yvelines. Il est hors de question pour nous de produire des salades à proximité de producteurs de salades existants. Nous voulons offrir d'autres produits aux consommateurs, à des prix raisonnables et avec un faible impact sur l'environnement. Nous manquons de l'appui des pouvoirs publics pour développer notre activité.

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