Cet amendement tend à établir le procureur européen délégué à Grenoble plutôt qu’à Paris.
Il s’agit d’ouvrir ainsi un débat sur la concentration à Paris des instances à compétence nationale et des juridictions spécialisées. Cette concentration a en effet des conséquences négatives, suscitant notamment, chez les citoyens qui habitent hors de la région parisienne, un sentiment de distance par rapport à la justice.
À l’heure où s’exprime, de plus en plus fortement, le sentiment d’abandon de certains territoires, où l’on s’inquiète de la désertification de certaines zones rurales, où certains citoyens ont l’impression d’une bulle parisienne déconnectée des réalités du pays, installer le procureur européen délégué en région enverrait un signal important.
Plus globalement, c’est l’aménagement du territoire français qui est en jeu. Poursuivre le mouvement de concentration en région parisienne nous semble aller à contre-courant d’un développement équilibré des territoires, ainsi que de l’accessibilité et de la proximité des services publics.
En outre, cette concentration à Paris est aussi au détriment de la qualité de vie des acteurs de la justice.