Ma question s’adresse à M. le ministre des solidarités et de la santé.
Monsieur le ministre, on décompte à ce jour plus de 80 000 cas de coronavirus sur la planète et environ 3 000 décès. Chaque jour, de nouveaux lieux, parfois des villes entières, sont confinés. L’épidémie s’étend et commence à toucher notre pays. Pour notre population, ces nouvelles sont évidemment anxiogènes. Elles occasionnent d’ailleurs de déplorables réactions de racisme, que nous condamnons fermement.
Nous devons aborder cette épidémie dans un esprit de responsabilité, soucieux de protéger nos concitoyens. Il ne nous faut ni minimiser le risque ni confondre la réalité sanitaire du virus, qui est loin de la grippe espagnole, avec ses effets psychologiques. Cette réalité appelle du sang-froid, sans dramatisation.
C’est dans cet esprit que nous souhaitons que le Gouvernement nous apporte des précisions sur la préparation des hôpitaux sélectionnés pour répondre en première ligne. Quels moyens concrets leur sont-ils alloués, à l’heure où la situation de beaucoup d’entre eux est périlleuse en matière de moyens humains et financiers, alors qu’ils sont déjà parfois en grande difficulté pour assumer leurs tâches quotidiennes ?
À Paris, les trois hôpitaux désignés sont déjà débordés et ont demandé l’aide des autres établissements hospitaliers.
Comment les soignants de ville sont-ils associés aux actions de détection et de suivi des cas ? Vont-ils recevoir des kits de protection ?
Enfin, je salue la lettre adressée par le Premier ministre aux maires, bien plus digne et à la hauteur de l’enjeu que la lamentable polémique lancée par l’ex-ministre de la santé sur le sujet.
Oui, les élus locaux se retrouvent eux aussi en première ligne. Aussi, qu’attendez-vous concrètement des maires et comment allez-vous les associer à l’élaboration de la réponse des autorités sanitaires ? Leur expertise et leur engagement, vous le savez, sont indispensables pour que les décisions prises soient comprises, acceptées par notre population et, au fond, efficaces.