Sur les marchés, on trouve de l'ananas, du melon, des litchis, des fruits de la passion qui viennent d'outre-mer. Mais pas assez, j'en conviens, et pas assez d'avocats en particulier. Nous manquons d'entreprises structurées pour entrer sur le marché hexagonal. Vendre en hexagone est plus difficile que produire outre-mer, bien que les filières d'autonomie alimentaire soient soutenues par le Poséi. Si vous vendez des produits à forte valeur ajoutée comme les plantes à parfum aromatique ou médicinales, vous pouvez réussir à les vendre sur internet. Mais pour le reste, il faut des filières structurées. Soyons aussi attentifs au coût, souvent élevé, de ces produits de contre-saison. Il faut savoir s'il y a un des consommateurs pour ces produits de meilleure qualité mais qui risquent d'être beaucoup plus chers. Pour cela, il faut réaliser des études commerciales, qui ne peuvent être initiées que par des filières structurées. On avancera à travers la structuration des filières.
S'agissant du chlordécone, on ne peut pas sciemment laisser les populations consommer des produits que l'on sait contaminés, quelque soient les conséquences que cela peut avoir. Dans les sols à forte contamination au chlordécone, on peut continuer à produire des fruits qui ne sont pas en contact avec le sol. Le FEADER peut aider à des mesures de replantation. Le Poséi quant à lui peut intervenir en aides à la production, à la transformation et à la distribution. Il faudra sans doute réorienter certaines cultures. Les produits les plus contaminés au chlordécone sont ceux de l'élevage de volaille et de porc. Les légumes, en particulier les tubercules, sont aussi très touchés. Il faudra réorienter ces producteurs vers la culture d'arbres qui, bien que poussant dans des sols contaminés, donnent des fruits sains.