Je siège donc au conseil d'administration de l'OFII et je dois dire en premier lieu que les collègues de l'Assemblée nationale ne sont pas très assidus, alors que la représentation parlementaire y est très utile. Par exemple, à l'occasion d'un débat sur l'apprentissage de la langue française, je m'étais exprimé pour augmenter la durée maximale des cours, fixée à 200 heures - c'était ridicule ! L'OFII a ainsi proposé que cette durée passe à 400 heures et le Gouvernement l'a suivi, lors de la discussion du projet loi « asile et immigration ». Je regrette en revanche qu'il ne soit pas allé jusqu'à introduire l'examen final dans la loi. Mais j'ai remarqué que de nombreux thèmes débattus à l'OFII, qu'il s'agisse de l'apprentissage du français, du contrôle médical à l'entrée, du changement de l'apprentissage et de l'instruction civique, ont un aboutissement lorsque nous légiférons.
Les débats y sont d'autant plus riches que la position du Gouvernement n'est jamais uniforme, entre les représentants du ministère de l'intérieur - à l'initiative de plusieurs propositions, et ceux du ministère de l'économie et des finances ou d'autres ministères - généralement très hostiles à ces propositions car elles sont coûteuses. L'avis de la représentation parlementaire permet de dépasser ces clivages et d'arrêter une position.