Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite vous interpeller sur le nombre important de cancers pédiatriques recensés dans le pays de Retz, en Loire-Atlantique.
Depuis janvier 2015, vingt cas de cancers pédiatriques ont été recensés dans un périmètre de quinze kilomètres, en particulier autour de la commune de Sainte-Pazanne. Ce ratio est deux fois supérieur à la moyenne nationale. Cela a conduit l’agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire à réaliser plusieurs études, ainsi que des investigations environnementales.
En novembre dernier, l’Agence nationale de santé publique a présenté les résultats de l’étude épidémiologique menée depuis mars 2019. Ces résultats confirment le nombre de cancers supérieurs à la moyenne nationale sur les sept communes concernées, mais indiquent qu’aucune cause susceptible d’expliciter ces résultats n’a été trouvée.
Le 18 novembre, Santé publique France a conclu à la présence d’un regroupement spatio-temporel sans cause commune identifiée. L’Agence a alors annoncé sa décision de ne pas poursuivre d’investigations et de prélèvements environnementaux supplémentaires.
Cette décision est inadmissible. Elle est vécue comme un véritable abandon de la puissance publique. Les familles reprochent notamment à l’ARS l’obsolescence de la méthodologie, focalisée sur la recherche de valeurs de toxicité aiguë, alors qu’elles estiment qu’il faudrait étudier une toxicité chronique et des effets « cocktail ». Des études environnementales complémentaires seraient également nécessaires.
Les parents des enfants malades, devant le manque de soutien du Gouvernement, envisagent même de se cotiser pour financer ces études. Cela n’est pas admissible dans une République où la solidarité nationale s’impose à tous.
La mise en place d’une étude pluridisciplinaire approfondie sur le phénomène qui touche les enfants du pays de Retz est indispensable. Monsieur le secrétaire d’État, je vous demande d’apporter aux parents peinés et inquiets le soutien qu’ils sont en droit d’attendre.