Comme vous l’avez précisé, madame la sénatrice Nadine Grelet-Certenais, le centre hospitalier du Mans a fait l’objet d’une attention particulière de la part du ministère et de l’agence régionale de santé, attention qui sera maintenue à l’avenir.
Le service de réanimation pédiatrique et néonatale de ce centre hospitalier a été confronté à de nombreuses difficultés ces dernières semaines.
Les responsables du centre ont pris toute une série de mesures touchant à l’organisation interne et aux activités du service : recherche active de praticiens avec le soutien de l’agence régionale de santé ; fermeture des quatre lits de réanimation pédiatrique pour sauvegarder la réanimation néonatale, représentant 400 séjours par an, les soins intensifs de néonatologie et la néonatologie. L’objectif était de préserver vingt-huit lits afin de satisfaire aux besoins prioritaires de la maternité, qui assure 3 600 naissances par an.
Les conditions de sécurité et les protocoles de prises en charge sont assurés en liaison très étroite avec le CHU d’Angers et tous les autres établissements concernés.
Une coopération a été établie entre le centre hospitalier du Mans et la clinique du Tertre Rouge, cette dernière disposant d’une autorisation de soins intensifs. Les réanimateurs pédiatres de cet établissement viendront assurer des gardes au centre hospitalier afin de compléter l’équipe.
Une réorganisation a été mise en œuvre pour permettre à l’équipe restante de se concentrer sur les prises en charge intensives.
L’ARS a réuni les différents acteurs – CHU de Tours, Angers, Nantes et la clinique du Tertre Rouge au Mans – à plusieurs reprises. Les CHU de Tours et d’Angers se sont ainsi engagés à mettre en place, dès le mois de novembre, des postes d’assistants partagés avec le centre hospitalier du Mans.
Les appuis trouvés au sein de l’équipe de pédiatrie du Mans, avec les pédiatres de la clinique du Tertre Rouge, avec les CHU d’Angers et de Nantes permettent de consolider le tableau de gardes jusqu’en novembre 2020 et de maintenir les activités, hormis la réanimation pédiatrique.
Le centre hospitalier du Mans poursuit sa recherche de médecins pédiatres afin de stabiliser son équipe médicale et peut compter, pour ce faire, sur le soutien de l’ARS. Cette dernière, en concertation avec les élus, les professionnels de santé et tous les acteurs du territoire, proposera à l’issue du premier semestre un pacte santé en faveur de la Sarthe pour la période 2020-2022, qui permettra de valoriser et d’amplifier les projets existants, de prolonger l’accompagnement en vue d’améliorer l’accès aux soins dans ce département.