Nous appuyons la position de la commission et sommes opposés à la suppression de cet observatoire.
Je regrette que Mme la garde des sceaux ne soit pas présente pour débattre de ces sujets : la détention provisoire et la récidive, mais aussi la désistance, c’est-à-dire la renonciation à la délinquance, qu’il est fondamental de favoriser si nous ne voulons plus que nos prisons soient pleines et nos tribunaux engorgés. À la vérité, on sent bien qu’il n’y a plus aucune stratégie de la chancellerie sur ces questions !
Certes, supprimer cet observatoire peut permettre d’éviter d’aborder les problèmes, mais ceux-ci perdurent, et même s’amplifient. D’autres pays d’Europe, comme les Pays-Bas, parviennent à diminuer leur taux d’incarcération et à améliorer leurs résultats, tandis qu’en France on se contente d’annoncer régulièrement la construction de nouvelles prisons – sans d’ailleurs que l’on sache quand, comment ni avec quels moyens… Cela montre que l’on en reste à une approche purement technocratique, consistant à supprimer toutes les instances qui proposent à l’administration des pistes de réflexion.
Si vous pensez, monsieur le secrétaire d’État, vous qui pourtant êtes non pas un fonctionnaire, mais un représentant du peuple, que l’administration doit tout gouverner en France et qu’elle a toujours raison, nous constatons, pour notre part, les résultats. L’Observatoire de la récidive et de la désistance est un des moyens de suivre l’évolution d’un problème dramatique qui s’amplifie, notamment avec la précarisation, la pauvreté et les difficultés de nombre de nos concitoyens !