Je partage complètement les points de vue qui viennent d’être énoncés.
Notre sentiment – ce n’est pas la première fois que cela se produit –, c’est que nous sommes au début d’une valse à trois temps. Il y a d’abord la déconcentration, puis il y aura la décentralisation et, in fine, une perte de toute compétence nationale du ministère de la culture. On sent bien que tel est l’objectif que vous visez par le biais de ce texte, sans assumer réellement votre politique.
C’est d’ailleurs le véritable problème de ce projet de loi. Si vous avez la volonté que, en fin de compte, le ministère de la culture abandonne toutes ses compétences nationales au profit des régions, dites-le-nous, ce sera beaucoup plus simple et cela fera gagner du temps à tout le monde.
Nous le savons, la compétence culturelle n’est pas exercée de la même façon par toutes les régions, notamment par la région capitale. L’Île-de-France concentre énormément de moyens, aux dépens d’autres régions. Le fait qu’il y ait un ministère de la culture, ayant des compétences nationales, c’est encore la garantie de pouvoir donner à chaque citoyen de notre territoire le même accès à la culture. Un État national, un ministère national de la culture, cela sert à ça !
Il faut donc que vous nous donniez, aujourd’hui, les garanties que cette mission fondamentale ne sera pas obérée par ce que vous nous proposez. Je n’ai pas entendu, dans votre discours, quelque chose qui nous rassure dans ce domaine.