Tout comme les auteurs de l’amendement précédent, nous souhaitons supprimer l’habilitation du Gouvernement à légiférer par ordonnance quant à l’élargissement des possibilités de recrutement d’agents contractuels de droit privé au sein de l’ONF.
En 2018, le poids des agents recrutés sous statut privé représentait 43 % de la totalité des agents, ce qui est considérable pour un établissement public et interroge sur une atteinte à l’équilibre entre ses missions régaliennes et ses activités concurrentielles.
Cette situation interroge également sur l’équilibre entre la préservation des forêts et la gestion productiviste du bois. Le statut de la fonction publique constitue une garantie d’indépendance face aux pressions.
L’ONF connaît une crise économique, mais aussi sociale : les conditions de travail de ses agents, en nombre insuffisant, sont de plus en plus difficiles. Cette réforme, qui fait craindre une précarisation du personnel, ne permettra ni d’accélérer ni de simplifier l’action publique.