Intervention de André Reichardt

Commission des affaires européennes — Réunion du 26 février 2020 à 13h30
Institutions européennes — Session ordinaire de l'assemblée parlementaire du conseil de l'europe 1ère partie du 27 au 31 janvier 2020 - communication de mme nicole duranton

Photo de André ReichardtAndré Reichardt :

Je voudrais dire à nouveau combien il est difficile d'assumer avec sérénité et sans passion une mission au sein de l'APCE. Cela n'a rien à voir avec la position de la France, qui essaie de tenir son rang, mais on a le sentiment de ne pas progresser. La France est un des pays qui jouent le jeu de cette assemblée, en respectant les uns et les autres, mais le contexte est difficile à vivre. Nous sommes continuellement confrontés à des oppositions entre pays, qui resurgissent en boucle, entre la Russie et l'Ukraine ou l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Cela revient tout le temps, sur tous les sujets. Certains orateurs de ces pays, inscrits sur les débats, consacrent ainsi trente secondes à la thématique puis mettent en cause leur adversaire et les polémiques reprennent. La Turquie, elle aussi, est proche de l'Azerbaïdjan. On assiste donc à un véritable Kriegspiel difficile à vivre, parce que cela pourrit le contexte. Nous aimerions faire avancer la résolution de problématiques graves liées aux droits de l'Homme, à des situations épouvantables, mais ce contexte délétère empêche d'avancer.

Je me permets donc de revenir à la charge sur les conflits gelés : en Géorgie, où la frontière physique bouge chaque jour, en Azerbaïdjan, en Transnistrie, en Crimée. On ne peut pas continuer comme cela ! Le Sénat, en lien avec la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, devrait réfléchir à ce sujet : des pays occupés essaient de s'en sortir mais n'y parviennent pas, parce que personne ne s'y intéresse.

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