Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, la propagation du coronavirus s’est imposée, en quelques semaines, comme la préoccupation majeure des Français.
Alors que le virus était encore récemment cantonné à la Chine, on compte désormais plus de 200 cas sur le territoire national. Mondialisation oblige, l’épidémie est devenue globale.
Toutefois, au-delà des aspects sanitaires, qui demeurent à juste titre la préoccupation principale du Gouvernement, c’est l’économie mondiale qui risque de se gripper. Vous avez annoncé qu’un ralentissement de la croissance nationale serait inévitable. De son côté, l’OCDE a mis en garde contre une récession pour de nombreux pays, notamment la France et certains partenaires européens.
Cela s’explique par l’effet domino qui affecte les chaînes de production mondialisées. De nombreuses usines chinoises ont été mises sous cloche, ce qui entraîne d’importantes difficultés d’approvisionnement pour notre industrie. Pour nos entreprises de services, la baisse de fréquentation est déjà sensible dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de l’événementiel.
Cette épidémie nous fait aussi prendre conscience de notre forte dépendance économique dans certains secteurs stratégiques, notamment l’industrie pharmaceutique. Nous ne voulons pas être alarmistes, mais nous devons répondre aux préoccupations de nos entreprises, tout particulièrement de nos PME.
Madame la secrétaire d’État, quelle stratégie le Gouvernement a-t-il retenue pour limiter les conséquences économiques de cette épidémie pour toutes nos entreprises ? Comment l’articuler avec une action concertée au niveau européen ?
Enfin, sachant qu’un ralentissement de la croissance remet en question les prévisions, quel impact prévoyez-vous pour nos finances publiques ?