Monsieur le sénateur, différentes questions ayant été posées sur le sujet, je vous livrerai une réponse complète en plusieurs temps.
La crise que connaît actuellement le nord-ouest de la Syrie est dramatique. On se dirige vers un véritable cataclysme. Cette crise a une cause : la rupture des accords de Sotchi, qui prévoyaient que les environs d’Idlib, peuplés de trois millions d’habitants, soient considérés comme une zone de désescalade, afin que les groupes terroristes, nombreux, qui s’y trouvent soient démantelés et afin que la population puisse y vivre normalement, même si elle compte une bonne part de réfugiés.
La Turquie en avait la responsabilité, d’où la situation conflictuelle actuelle entre le régime syrien, qui a engagé une reconquête territoriale, et les forces turques présentes dans cette zone.
Ce conflit entraîne une catastrophe humanitaire, de même qu’un comportement inacceptable de la part de la Turquie, qui, pour satisfaire des objectifs internes et externes, notamment pour faire pression sur l’Union européenne, a décidé d’instrumentaliser les migrants qui se trouvaient depuis longtemps sur son propre territoire.
Cette prise d’otages n’est pas acceptable et doit être combattue.
Nos initiatives sont doubles. D’une part, nous agissons auprès de la Russie pour en revenir aux accords de Sotchi – la rencontre entre les présidents Poutine et Erdogan permettra peut-être d’atteindre ce résultat. D’autre part, nous exprimons notre totale solidarité avec la Grèce.