Intervention de Jean-Yves Le Drian

Réunion du 4 mars 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Solidarité européenne et crise migratoire en grèce

Jean-Yves Le Drian :

Monsieur le sénateur, je l’ai dit il y a un instant et je le répète avec force : dans cette affaire, la France est totalement solidaire de la Grèce. Elle l’est, d’abord, pour des raisons humanitaires, et, ensuite, pour des raisons politiques. Ce qui se passe en Grèce nous concerne tous, puisque nous appartenons ensemble à l’espace Schengen.

Je voudrais relever – vous l’avez noté – que la pression migratoire qui s’exerce aujourd’hui aux portes de la Grèce et, dans une moindre mesure, de la Bulgarie et de Chypre, c’est-à-dire aux portes de l’Europe, est organisée par le régime du président Erdogan et constitue un élément de chantage à l’égard de l’Union européenne.

Je vous le dis, l’Union européenne ne cédera pas à ce chantage !

Nous avons conclu un accord en mars 2016 avec la Turquie : celle-ci reçoit des financements importants en échange d’une gestion – difficile, je l’admets – des réfugiés issus de la crise syrienne antérieure. Quelque 6 milliards d’euros ont été engagés, dont la moitié a déjà été versée. Nous attendons de la Turquie qu’elle soit fidèle à ses engagements ; l’Union européenne a respecté les siens et elle continuera de le faire.

Par ailleurs, une réunion des ministres de l’intérieur de l’Union européenne a lieu cet après-midi. Moi-même, je me rendrai demain à Zagreb pour rencontrer mes collègues européens et débattre ensemble des moyens d’aider concrètement la Grèce dans cette situation particulièrement difficile.

Je pense que nous serons unanimes pour valoriser l’opération Frontex, mettre les moyens nécessaires à la disposition de la Grèce et aider ce pays à faire face à cette crise humanitaire.

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