Monsieur le sénateur, vous m’interrogez sur la position de la France sur la crise migratoire que nous connaissons actuellement. Je vais vous répondre d’abord pour le court terme, puis pour le moyen terme.
Je rappelle tout d’abord que la Grèce connaît, depuis l’automne 2019, une arrivée de migrants sur ses îles plus importante que celle qu’elle constatait auparavant.
Dans le cadre des politiques menées par l’Union européenne, la France a alors contribué au renforcement de Frontex. Notre pays a également participé à l’accroissement de la capacité de traitement des demandes d’asile par la Grèce. Je me suis d’ailleurs rendu en Grèce en janvier dernier, pour évoquer ces questions avec mon homologue ; le ministre de l’intérieur a fait de même.
Concernant la situation actuelle, un conseil des ministres de l’intérieur de l’Union européenne va se tenir aujourd’hui, à partir de dix-sept heures, pour répondre à la demande de solidarité de la Grèce. Ce conseil examinera notamment les moyens à mettre en œuvre pour renforcer Frontex et aider la Grèce à contrôler ses frontières. Comme l’indiquait le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, la France participera bien évidemment à cette solidarité européenne.
À plus long terme, je vous renvoie, monsieur le sénateur, au débat qui a eu lieu en septembre dernier à l’Assemblée nationale et au Sénat sur la politique migratoire de la France.
Le Gouvernement a alors annoncé qu’il soutenait une réforme ambitieuse de la politique d’asile. Dans cette perspective, Amélie de Montchalin, secrétaire d’État chargée des affaires européennes, et moi-même avons entamé une tournée des capitales européennes, que nous allons poursuivre avec conviction.