Justement, monsieur le ministre des affaires étrangères, vous avez déclaré avoir une conversation privilégiée avec M. del Picchia depuis quelques années sur le sujet de la Turquie. Permettez-moi de m’immiscer dans cette conversation, en vous posant la question de l’appartenance de la Turquie à l’OTAN.
Bien qu’elle soit membre de l’Alliance atlantique, depuis quelques mois, la Turquie a acheté des missiles russes, plutôt qu’occidentaux. Elle a attaqué les Kurdes, nos alliés contre l’État islamique, sans prévenir ses alliés occidentaux. Elle intervient en Libye, en dehors de tout accord international. Enfin, depuis quelques jours, vous l’avez reconnu, elle fait du chantage à l’égard de ces mêmes alliés, notamment ceux de l’Europe occidentale.
Pour toutes ces raisons, la question de l’appartenance de la Turquie à l’OTAN doit se poser. Voilà quelques mois, le président Macron a considéré que cette organisation était « en état de mort cérébrale ». Le moment n’est-il pas venu de provoquer un électrochoc, en posant en son sein cette question ?