Je ne partage pas votre point de vue à ce sujet, madame la présidente de la commission, mais cela ne vous surprendra pas ! La facilitation de l’usage des semences paysannes par les particuliers constitue bien une avancée. Ce sont, par définition, des semences résistantes ! On parle ces temps-ci du virus de la tomate : on sait d’où viennent ces problèmes viraux qui vont se généraliser si l’on ne change rien. C’est aussi pour cette raison qu’il faut défendre les variétés locales et les semences paysannes.
Malgré ces points positifs, j’ai deux regrets importants concernant cette proposition de loi.
Le premier porte sur une mesure, qui avait été adoptée au sein du projet de loi Égalim et censurée comme cavalier, mais qui n’a, pour sa part, pas été reprise dans le présent texte : il s’agit de l’étiquetage des huîtres.
Le Comité national de la conchyliculture (CNC), dont j’ai rencontré les représentants, travaille sur un rapport visant à progresser dans ce domaine. À mon sens, les ostréiculteurs traditionnels, qui sont les premiers demandeurs d’un tel étiquetage, ne sont pas suffisamment écoutés.
Malgré tout, j’ai bon espoir que le CNC décidera de la mise en place de cet étiquetage par les professionnels, sans qu’une action législative soit nécessaire.
Une deuxième disposition du texte me paraît éminemment problématique, à savoir l’affaiblissement du label « fromage fermier ».
Comme je l’ai répété à l’occasion de chaque débat que nous avons eu sur le sujet, la mesure proposée constitue à mes yeux une réponse aux industriels qui cherchent à récupérer cette mention valorisante.