Élu de Haute-Savoie, un département frappé par cette maladie avant tous les autres, je sais combien nous pouvons être fiers de notre système de santé et des professionnels de terrain qui l’incarnent.
Monsieur le ministre, je souhaite vous interroger sur les mesures que vous entendez prendre dans les jours et les semaines qui viennent.
Ce soir, avec 3 000 personnes infectées et plus de 100 morts, nos voisins italiens viennent de décider la fermeture des écoles et des universités jusqu’au 15 mars dans tout le pays. Sans parler des mesures prises par Israël. En France, nous considérons manifestement ces mesures comme excessives. Alors, expliquons pourquoi. Tel est, je crois, l’intérêt d’un tel débat.
Dans mon département, dix nouveaux cas ont été diagnostiqués aujourd’hui. J’ai le sentiment que, désormais, l’épidémie ne pourra plus être contenue dans les seuls clusters et qu’elle risque de se généraliser. Si tel était le cas, nous passerions au stade 3, dans lequel des mesures nationales ou locales d’une tout autre ampleur sont prévues.
Les 15 et 22 mars prochain, l’ensemble de nos concitoyens adultes pourront désigner leurs élus dans les conseils municipaux. Parlons clair : je ne souhaite pas le report des élections municipales. Toutefois, monsieur le ministre, quelles mesures envisagez-vous pour qu’elles se déroulent dans le climat de quiétude qui sied à l’exercice d’une telle liberté publique ? Les 35 000 maires, qui organisent ces élections, attendent d’être rassurés !
Par ailleurs, je vous en supplie : par tous les moyens, gardez l’entière maîtrise de la communication.