Intervention de Claudine Lepage

Réunion du 4 mars 2020 à 21h45
Débat sur les mesures de santé publique prises face aux risques d'une épidémie de coronavirus covid-19 en france — Débat interactif

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, ma question dépasse le cadre médical. Les Français établis hors de France ont été, parmi nos compatriotes, les premiers à être touchés par l’épidémie du coronavirus : à Wuhan d’abord, puis dans toute la Chine, en Asie ensuite, et désormais dans de nombreux pays où le virus s’est propagé.

Dans tous ces pays, les Français de l’étranger ont pu compter sur le précieux soutien du ministère des affaires étrangères, qui a su répondre efficacement aux nombreux défis posés par la propagation de l’épidémie. Je pense particulièrement à l’évacuation de nos compatriotes présents à Wuhan et tiens ici à remercier le personnel de nos ambassades et de nos consulats de leur engagement.

Cependant, l’inquiétude parmi la communauté française est multiple et forte. Elle porte notamment sur la scolarisation des enfants, car à ce stade, de nombreux établissements français à l’étranger sont fermés à la demande des autorités locales.

Si tous les directeurs et enseignants sont mobilisés pour un travail à distance, le téléenseignement sur le long terme commence à montrer ses limites, et un accès facilité aux ressources numériques – TV5 Monde, ressources du réseau de création et d’accompagnement pédagogiques (Canopé), Centre national d’enseignement à distance (CNED) – permettrait aux enseignants de gagner en efficacité.

Dans ce contexte, la question du bon déroulé des examens soulève déjà de nombreuses inquiétudes.

Les personnels français s’interrogent également sur les mesures qui seront prises en cas d’aggravation de la situation sanitaire – peut-être un rapatriement ?

La stabilité financière des établissements scolaires est aussi une source de préoccupation, car il est fort possible que de nombreuses familles ne puissent plus contribuer financièrement au fonctionnement de ces établissements.

Monsieur le ministre, êtes-vous en mesure de répondre à ces inquiétudes ?

Enfin, à ce stade, pouvez-vous nous confirmer que la prochaine session de l’Assemblée des Français de l’étranger aura bien lieu du 16 au 20 mars à Paris ?

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