Cela a été rappelé, mon département, la Haute-Savoie, est l’un des départements concernés par le coronavirus Covid-19, avec le cluster de La Balme-de-Sillingy.
Je tiens, avant d’aller plus loin dans mon intervention, à saluer le travail remarquable de l’ARS et de son directeur général, qui a été en liaison permanente avec les élus, mais aussi du personnel hospitalier, des services de l’État et des collectivités concernées. C’est tous ensemble que nous parviendrons à apaiser les esprits, à informer au mieux pour avoir les gestes et attitudes appropriés à chaque stade de la propagation de ce virus.
La présence d’un cluster dans le département amplifie les problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Au-delà des pénuries de masques, nous observons des difficultés liées aux arrêts maladie.
En effet, si une école est fermée pour risque de contamination, l’un des parents doit se mettre en arrêt maladie pour garder son enfant. Cet arrêt est normalement géré par les médecins de l’ARS. Or ces derniers, sur-sollicités, sont difficilement joignables. Certaines personnes se tournent alors vers le SAMU, ce qui n’est pas gérable sur le long terme.
Il serait donc souhaitable que les médecins libéraux puissent délivrer ces arrêts de travail, au moins de manière temporaire, pour décharger l’ARS et le SAMU.
De ce fait, il faut alerter sur le risque de saturation du 15. Le SAMU, dans certaines zones, pourrait être complètement débordé, et n’oublions pas que les autres malades ont toujours besoin de soins d’urgence, en cas d’infarctus par exemple !
Il serait également profitable pour les ARS de créer des numéros verts zonaux, c’est-à-dire par zone de défense, la Haute-Savoie se trouvant à ce titre dans la zone Sud-Est. Cela permettrait à des médecins libéraux volontaires de répondre aux questions et de réexpliquer les bonnes pratiques à observer pour éviter la propagation du virus. Les ARS seraient alors partiellement déchargées.
Monsieur le ministre, c’est aussi le flou dans les entreprises : les personnes reçoivent des informations contradictoires, souvent via les réseaux sociaux ou même par nos propres pages de parlementaires. C’est le cas dans les entreprises au sein desquelles les habitants des communes impactées côtoient les habitants de communes limitrophes. Quelles mesures envisagez-vous de mettre en place pour pallier la diffusion de certaines informations contradictoires et le besoin d’adapter parfois en temps réel les orientations ?
Enfin, la question des élections municipales se pose.
Vous évoquez la distribution de masques et de solution hydroalcoolique dans chaque bureau de vote. Mais quid des mesures à prendre dans les zones comme la Haute-Savoie et les communes touchées ?
Les bureaux de vote se situent souvent dans des écoles et, particulièrement, dans les réfectoires. Prévoyez-vous des mesures de décontamination particulières au lendemain de chaque dimanche électoral ?