Depuis longtemps, le Sénat travaille sur cette question. En 2015, après les attentats contre Charlie, nous avons visité des établissements scolaires difficiles à Strasbourg ; on nous avait dit que l'enseignement religieux avait apaisé les choses et que la minute de silence s'était bien passée. Vous dites qu'il y a eu des violences à la suite de l'attentat de Strasbourg ; la situation semble donc s'être dégradée...
J'ai une question sur le montant de la subvention qui vous est versée par le CIPDR. Le travail ne me semble pas à la hauteur des enjeux, loin de là. Je suis atterrée par ce que vous dites sur l'absence de lien avec la puissance publique. Cela fait des années que l'on y travaille, et de façon approfondie. Combien avez-vous touché du CIPDR pour une formation civique d'une quinzaine de personnes, et quel retour avez-vous obtenu ?
Si le CIPDR considère que vous avez créé un bon outil, il doit vous aider à le dupliquer. Il y a le centre d'action et de prévention contre la radicalisation des individus (Capri), qui fait merveille à Bordeaux. Le manque de lien avec la puissance publique que vous décrivez m'atterre : vous me rappelez Louis de Funès dans Rabbi Jacob - vous semblez vous débattre dans le chewing-gum !
Pourquoi, à votre avis, n'y a-t-il pas plus de réponses du CIPDR, qui a même fusionné depuis lors avec la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) ? Vous vous donnez beaucoup de mal... Comment se fait-il que vous considériez que la puissance publique vous a laissé en roue libre et ne prend pas en considération votre travail ? C'est la goutte d'eau par rapport aux enjeux. J'espère que cette commission d'enquête pourra exiger une évaluation du CIPDR.