Mes chers collègues, avec ce genre de textes, nous ne mettons pas en cause le budget de l’État. Nous avons donc la possibilité de faire œuvre d’originalité sans qu’on nous accuse d’attaquer le Gouvernement ou de nuire à la stabilité financière de la France. On peut dire les choses comme on les sent.
Que m’a donc répondu M. le ministre, que, par ailleurs, j’apprécie beaucoup ? « Je garantis que les riches resteront riches, et les pauvres, si leur situation s’améliore légèrement, eh bien on leur fera un prélèvement ! » Si jamais j’avais eu envie de retirer mon amendement, après une telle réponse je ne le pourrais plus !
Mes chers collègues, est-ce qu’un seul d’entre nous pourrait adhérer à ce raisonnement ?
Puisque, je le répète, nous pouvons voter aujourd’hui sans que cela ait d’incidence financière immédiate, nous devons refuser cette conception de la solidarité qui veut que les riches restent riches et qu’on ne leur retire rien, alors qu’on ponctionnerait les pauvres qui verraient leur situation s’améliorer un peu. Je vous propose donc, mes chers collègues, de voter mon amendement, manifestant par là notre indépendance.