J’aurai deux questions. La première concerne l’organisation de notre pays pour faire face à la crise.
Monsieur le Premier ministre, l’État n’est pas seul face au Covid-19.
Tout d’abord, il y a tous les Français, sans lesquels le confinement ne pourrait être efficace – il faut d’ailleurs saluer l’esprit de discipline dont, globalement, ils font preuve, ainsi que leur esprit de responsabilité individuelle dans l’intérêt collectif.
Ensuite, il y a les collectivités territoriales : les maires, qui assurent la continuité du service aux habitants, qui sont à l’écoute des plus vulnérables et qui fournissent aux écoliers le matériel dont ils ont besoin ; les départements, qui ont mis à la disposition de l’État les laboratoires départementaux et interdépartementaux, afin de réaliser les tests de dépistage, mais qui s’occupent aussi des collégiens et des personnes âgées ou handicapées ; les régions, qui participent au fonds de solidarité que vous avez mis en place.
C’est toute une harmonie qu’il faut réussir à créer entre les différents intervenants, auxquels s’ajoutent les initiatives philanthropiques, nombreuses elles aussi.
La situation qu’a rappelée précédemment notre collègue Durain nous préoccupe tous ; il faut absolument que vous réussissiez à ne pas décourager l’initiative des régions et des départements, et la région Bourgogne-Franche-Comté n’est pas la seule concernée, car il y a d’autres collectivités qui agissent. Ces initiatives doivent être bien coordonnées et harmonisées, et, pour cela, il faut que vous vous en donniez les moyens. Je souhaite donc savoir comment vous allez vous y prendre.
Ma seconde question est très aiguë et immédiate. Nous partageons tous une préoccupation : celle de nos aînés, de nos parents ou, pour les plus jeunes d’entre nous, de nos grands-parents âgés, en particulier ceux qui résident dans les maisons de retraite médicalisées.
La commission des affaires sociales a entendu, ce matin, la présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Nous constatons que, dans de très nombreuses maisons de retraite, le personnel n’a toujours pas, en nombre suffisant, les masques dont il a besoin pour éviter les contaminations.
Il est très important que le Gouvernement accélère la mise à disposition, pour ce personnel, des équipements qui sont indispensables, afin de faire face au risque d’épidémie mortifère dans les maisons de retraite.